
La procrastination, le principal adversaire de l’entrepreneur ?
En étant son propre chef, on est fréquemment confronté à ce phénomène, souvent considéré comme un auto-sabotage, qui nous freine dans la réalisation de nos objectifs préétablis.
Il est parfois perçu comme une épreuve, il serait judicieux d’examiner plus minutieusement les origines de ce phénomène pour être en mesure de le combattre ou d’apprendre à mieux vivre avec.
Explorez tous nos conseils ?
Que signifie la procrastination ?
La procrastination est une propension à différer la prise de décision ou l’accomplissement d’une tâche, alors qu’il serait possible de s’en charger dès maintenant. Cela ne veut pas forcément dire « rester inactif », au contraire, on constate fréquemment que ceux qui procrastinent ont tendance à réaliser de nombreuses tâches, mais qui ne sont tout simplement pas reliées à la mission principale. On appelle parfois cela « procrastination active ».
Un cas de figure : il vous faut rendre un dossier important le lendemain matin, mais en tant que procrastinateur, vous choisissez plutôt de faire le ménage en profondeur chez vous ou d’organiser tous vos albums photos, au lieu de vous mettre à cette tâche. Qu’elle soit active ou passive, la procrastination se distingue par une faible productivité, car elle nous freine dans nos actions et entrave l’atteinte de nos objectifs fixés. Par conséquent, elle suscite généralement un intense sentiment de culpabilité et/ou d’anxiété.
Vous vous interrogez si vous êtes un procrastinateur ? Soyez attentif à ces indices :
- Vous avez une inclination à travailler dans l’urgence et vous vous sentez plus efficace quand la pression est forte.
- Vous éprouvez des difficultés à effectuer vos tâches en respectant leur ordre de priorité.
- Vous reculez sans cesse les missions exigeantes, vous vous attachez toujours d’abord à celles qui vous procurent une satisfaction immédiate.
- Si vous vous identifiez à ces signes, continuez à lire !
Quels facteurs contribuent à la procrastination ?
Un grand nombre de psychologues associent la procrastination à divers troubles et comportements, comme l’anxiété ou le déficit en confiance et estime personnelle.
Ces facteurs psychologiques peuvent influencer notre réponse à une situation complexe, susceptible de nous conduire à procrastiner. On adopte alors une attitude d’évitement, qui supprime (provisoirement) le stress qui lui est lié, et on opte pour une tâche que l’on maîtrise ou qui nous donnera un sentiment de contentement instantané.
Un faible niveau d’estime de soi entraîne souvent une propension à vouloir être parfait, ce qu’on appelle le perfectionnisme. On s’efforce alors de démontrer sa propre valeur en cherchant constamment à réaliser les choses de manière impeccable. Néanmoins, sans intention, on génère un cycle néfaste en fixant des attentes trop élevées qui nous mènent inévitablement à l’échec, nuisant finalement à notre confiance personnelle. En fin de compte, nous tombons dans le piège de la procrastination, car nous nous empêchons d’agir, même sans en avoir conscience, par crainte de faire face à l’échec une fois de plus.
Pour conclure, la procrastination peut également résulter d’une sous-estimation de la valeur de ses projets ou d’une mauvaise évaluation du temps nécessaire. Que nous sous-estimions le temps requis pour accomplir les tâches ou que nous surestimions la période restante avant l’échéance, l’issue est identique : nous prenons du retard en procrastinant et finissons par être submergés en agissant trop tard.
Quels sont les effets de la procrastination ?
La procrastination a de nombreuses répercussions :
- Accentuation du stress, qui peut se révéler nuisible pour la santé.
- Émergence d’émotions négatives, comme l’impatience, l’agressivité ou la culpabilité.
- Diminution de l’efficacité qui conduit fréquemment à une dégradation de la qualité du travail accompli, réalisé à la dernière minute et parfois en prenant des détours pour économiser du temps.
- Stigmatisation ou désapprobation, associée à des performances qui ne correspondent pas aux attentes, générant ainsi de la déception et du ressentiment.
La procrastination est-elle considérée comme une maladie ?
Il est tout à fait légitime de se demander si la procrastination peut être considérée comme une maladie. Et pourtant, ce n’est pas le cas : la procrastination n’est pas considérée comme une pathologie, mais plutôt comme un terme utilisé par les psychologues pour décrire cette inclination. Toutefois, elle peut également indiquer des problèmes psychologiques, comme mentionné précédemment, qui affectent une large portion de la population humaine, au moins une fois au cours de leur existence.
Comment vaincre la procrastination ?
Si vous voulez mettre fin à votre procrastination, il serait pertinent de commencer par déterminer la source du problème.
Il est vrai que la procrastination peut être due à un désintérêt, une pression excessive ou la crainte de ne pas bien faire, entre autres.
Donc, si ces facteurs sont la source de votre propension à procrastiner, essayez de réfléchir à des solutions ou à des moyens d’y travailler. Il est également possible de consulter un coach ou un psychologue si vous sentez que c’est nécessaire.
En plus de cette méthode introspective, divers instruments peuvent également vous soutenir pour maintenir votre attention et contrer cette inclination.
Voilà tous nos conseils pour mettre fin à la procrastination !
L’importance du portage salarial dans la bataille contre la procrastination.
Le portage salarial propose une option souple et adaptable en remplacement du travail conventionnel. Avec le portage salarial, les professionnels ont la possibilité de contrôler leur emploi du temps, sélectionner leurs missions et évoluer dans un milieu qui stimule leur concentration et motivation. Cette souplesse peut aider à diminuer les facteurs de procrastination associés à l’ennui et au déficit d’implication dans le travail.
Se préparer pour commencer à travailler
1/ Définir ses créneaux horaires
Il est primordial de déterminer les moments de la journée où votre productivité est à son maximum. Certains préfèrent le matin, d’autres le soir, ou à d’autres moments de la journée… Identifiez les moments où votre capacité de concentration est optimale, et organisez vos tâches en fonction de ces créneaux.
Étiez-vous au courant ?
Structurer son emploi du temps est l’une des sept principes fondamentaux à suivre pour s’affirmer en tant qu’entrepreneur !
2/ Sélectionner son lieu de travail
La sélection de votre environnement de travail est également un élément à considérer, car il peut avoir un impact significatif sur votre productivité. Si vous êtes freelance et constatez des problèmes de concentration en télétravail, envisagez d’aller dans un espace de coworking ou une bibliothèque pour travailler.
3/ Se mettre dans des conditions propices au travail
Une fois que vous avez établi votre horaire et votre environnement de travail, il est crucial d’atteindre des conditions idéales pour maintenir votre concentration.
Pour ce faire, il est préférable de supprimer toutes les distractions : coupez les notifications, mettez votre téléphone à l’écart, etc.
Il peut également être avantageux de se distancier des individus qui nous entourent, et d’informer que l’on doit se consacrer à une tâche pour éviter toutes les suggestions susceptibles de vous écarter de votre but.
4/ Établir une routine
En fin de compte, il est nécessaire de se préparer mentalement pour entamer le travail. Il pourrait être bénéfique d’établir une routine pour vous préparer mentalement : sélectionner une action à réaliser chaque fois que vous commencez votre travail, comme par exemple, préparer et placer votre tasse de café sur votre bureau.
Un simple action qui marquera le début de votre phase de concentration.
Établir une liste de tâches
La « to do list » est sans aucun doute un instrument idéal pour vous aider à structurer votre journée de manière optimale. Toutefois, il y a des astuces qui peuvent vous assister dans la création et la gestion de cette liste de tâches.
Fixer des buts atteignables
Les buts que vous fixez doivent constamment être réalisables pour vous, à défaut de quoi, vous pourriez être démoralisé.
Établir un ordre de priorité
Après avoir dressé la liste, organisez les tâches selon leur degré d’urgence pour ne pas perdre de vue ce qui est prioritaire.
Attribution d’une dimension temporelle à cette liste.
Pour chaque mission définie, fixez une échéance afin de garantir que vous resterez dans les délais.
Il peut également être bénéfique d’évaluer le temps requis pour accomplir la tâche afin de vous structurer en conséquence.
Détailler les actions
Pour vous accompagner dans l’atteinte de vos buts, il peut également s’avérer bénéfique de fractionner chaque mission, en particulier les plus imposantes, en opérations plus modestes. De ce fait, chaque réalisation de ces tâches vous apportera une satisfaction authentique, contribuant à maintenir votre motivation.
Se mettre à l’œuvre.
Une fois les conditions remplies et les tâches établies, l’heure est désormais à l’effort. Il y a également une multitude de conseils disponibles pour vous aider à maintenir votre concentration sur cette partie :
S’attaquer d’abord à la tâche la plus difficile.
Il peut être bénéfique de débuter par la tâche que vous jugez la plus ardue, car une fois terminée, le risque de procrastination s’évanouira. Il ne vous restera alors qu’à vous focaliser sur des tâches plus faciles et donc plus plaisantes à exécuter.
Se concentrer sur une tâche
Une des habitudes du procrastinateur est de gérer plusieurs tâches simultanément, dans l’espoir d’économiser du temps. Néanmoins, cela entraîne souvent l’effet contraire, conduisant fréquemment à une diminution de l’efficacité et de la productivité.
Par conséquent, tentez de vous focaliser sur une seule tâche et de la réaliser entièrement. Au besoin, vous pouvez instaurer des périodes de travail concentré où vous vous focalisez exclusivement sur cette tâche, entrecoupées de pauses régulières.
Pour ce faire, vous pouvez vous inspirer de la technique Pomodoro, qui utilise un minuteur pour diviser le travail en intervalles de 25 minutes, appelés pomodori. Il y a de brèves pauses entre ces différentes sessions de travail.
S’écouter soi-même
Il est également essentiel de se prêter attention pour maintenir cette concentration. Si vous sentez le besoin de sortir ou de vous détendre, soyez à l’écoute de vous-même et offrez-vous cette pause.
Se faire une récompense
Pour maintenir votre motivation sur la durée, il est également crucial de s’accorder une récompense chaque fois qu’un but est accompli.
Cela peut inclure les aspects les plus minutieux, comme le fait de marquer ou de barrer la tâche complétée, ou encore de vous offrir une pause pour écouter de la musique ou déguster un en-cas.
Il est essentiel de ne se donner ces récompenses qu’après avoir terminé la tâche.
Désormais, vous avez accès à nos recommandations perspicaces pour vous aider à gérer votre propension à la procrastination de manière plus efficace !
Toutefois, n’oubliez pas de mettre les choses en perspective : la procrastination est un problème qui touche une large part de la population et avec lequel il est plus ou moins aisé de vivre.
Il existe d’ailleurs de nombreux procrastinateurs célèbres, tels que Léonard de Vinci. Il avait un intérêt pour tout et créait beaucoup de choses, mais a laissé une grande partie de son travail incomplète.
Donc, mettez les choses en perspective et dites-vous que la procrastination peut également être perçue comme un signe de curiosité et de résistance face aux impératifs de productivité et d’efficacité !