Mutinerie, libres ensemble - espace de coworking à Paris http://www.mutinerie.org Libres ensemble Tue, 07 Apr 2015 14:41:36 +0000 fr-FR hourly 1 Votre Marché à Mutinerie ! http://www.mutinerie.org/marche-mutinerie/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=marche-mutinerie http://www.mutinerie.org/marche-mutinerie/#comments Sun, 05 Apr 2015 14:00:04 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30357 Samedi 11 avril, Mutinerie accueille la 9ème édition du Marché Bio et Ecolo ; l'occasion de dégotter des cadeaux originaux, de participer à des ateliers et de bruncher dans une Mutinerie dans tous ces états !

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Marché Bio et Ecolo #9
Après une première édition mémorable qui a permis à de nombreux mutins et voisins d’adoucir et de rendre plus intelligente l’épreuve redoutée des courses de Noël, le Marché des cadeaux Bio et Ecolo fait son grand retour à Mutinerie le samedi 11 avril de 10h30 à 19h !

Trente exposants viendront présenter leurs produits de différents univers : artisanat et déco, cosmétiques, papeterie, épices, sacs, bijoux; une sélection pointue de produits malins, modernes et forcément made in France, bios, écolos ou équitables ! Voila de quoi trouver des cadeaux originaux, beaux et éthiques pour tout le monde et de venir bruncher dans une Mutinerie dans tous ses états !

De quoi aussi venir réparer votre vélo, donner une nouvelle vie à des vieux objets en déshérence, apprendre à fabriquer des baumes et des savons et à s’auto-masser ! Utile quand on n’a pas la chance d’avoir une âme douce et généreuse pour soulager ses muscles grippés…

Programme Marché Bio

Le principe du marché est simple, l’entrée est à 2€ par adulte (c’est gratuit pour les enfants) pour accéder au marché et ses activités. Pour les ateliers gratuits, vous devez simplement vous inscrire ici (attention places limitées) ! Le Marché Bio et Ecolo, créé en 2011, offre une scène à des créateurs et producteurs talentueux et respectueux des thématiques environnementales et solidaires.

On sera là pour vous accueillir et partager ce bon moment avec vous. A samedi !

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 Info pratiques

  • Participation : 2€ par adulte – gratuit pour les enfants.
  • Adresse : 29 rue de Meaux -Paris 75019-
  • Les ateliers gratuits sont à réserver d’avance via le site, places limitées.
  • Plus d’infos sur le site
  • Rejoignez l’événement sur Facebook : http://on.fb.me/1w23uFt

 

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L’ADN Mutin http://www.mutinerie.org/ladn-mutin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ladn-mutin http://www.mutinerie.org/ladn-mutin/#comments Wed, 01 Apr 2015 07:43:48 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30349 Un jour, Pascal Jouxtel décida de prélever et d'analyser de l'ADN Mutin. Il en est ressorti avec une cartographie psychique de la population de Mutinerie qui situe les implicites partagés et les zones de tension de l'équipage. On vous le fait partager aujourd'hui !

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Un jour, Pascal Jouxtel -mutin de la première heure versé dans l’étude des systèmes humains- est venu nous voir avec une drôle d’idée; prélever et analyser l’ADN mutin. Pour cela nous jurait-il, nul besoin d’éprouvette ni de frotis des muqueuses, mais simplement d’un questionnaire, d’une méthode bien huilée et du rassemblement d’un groupe de mutins dans une cave. Et le résultat ? Un portrait de l’identité du groupe Mutinerie, de son implicite partagé. L’idée était séduisante et Pascal, fondateur de l’Internome, maitre 5ème Dan et professionnel du conseil en évolution culturelle des organisations était sans aucun doute celui qui pouvait réaliser une telle mission. Pour cela, il s’est basé sur la théorie des niveaux d’existence émergents cycliques, proposée dans les années 1960-70 par le psychologue américain C.W.Graves. et que Pascal applique depuis 2005. Nous nous sommes donc prêtés au jeu.

Le résultat fut splendide ! La méthode de Graves me parait extraordinairement profonde, puissante et intelligente. Nous lui avons donc demandé s’il voulait bien mettre ses résultats par écrit pour notre blog et dans sa grande bonté, il nous a accordé cette faveur. Voici donc, livré pour vous, l’étrange mixture qui forme l’ADN Mutin :

ADN Mutinerie

Mutinerie Coworking est plus qu’un lieu, plus qu’un service, plus qu’une organisation. C’est un organisme vivant.

Observons les mutins avec soin. Dans leur navire métaphorique, il importe de distinguer l’équipage proprement dit (qui tient la boutique) de ses passagers, dix fois plus nombreux, aux métiers diversifiés, formant un magma peu structuré (designers, consultants, associatifs, entrepreneurs, codeurs, traducteurs, journalistes, chercheurs, mais aussi entrepreneur-designer-web ou encore consultant-chercheur-associatif, etc.). Le terme « mutin » s’applique indifféremment de façon globale à l’une et l’autre catégorie, équipage et passagers, et nous avons décidé de les traiter comme une seule et même communauté, ce qui est déjà un point de vue unique en soi, comparé aux entreprises commerciales. C’est donc à l’ADN mutin de façon globale que nous nous sommes intéressés.

Que dit-on quand on parle de l’ADN d’un collectif stable, plus ou moins organisé ? La manière la plus simple d’y penser consiste à parler d’implicite partagé, c’est-à-dire de visions du monde qui sous-tendent l’action et font qu’entre nous, sans savoir pourquoi, on préfère telle attitude ou tel agencement de l’espace, et que l’on a naturellement tendance à faire ainsi, à aimer ou détester cela, ou à s’accorder sans grand débat sur une façon d’agir. Du coup, quel modèle utiliser pour cerner ce qu’il y a de commun dans nos visions du monde, ainsi que les tensions qui résultent de leur diversité, quand chacun a décidé de « faire société » avec tous les autres ? Nous avons utilisé à cette fin la Théorie des niveaux d’existence émergents cycliques, proposée dans les années 1960-70 par le psychologue américain C.W.Graves, à l’aide d’une instrumentation construite par l’Internome.

Il a suffi d’un « simple » questionnaire pour extraire de la tête du plus grand nombre possible de mutins la photo de leur « vision du monde » et de leur attitude profonde par rapport à celui-ci.

La théorie de Graves est ainsi conçue que ses agrégats, les niveaux d’existence, permettent de rendre compte aussi bien d’un point de vue individuel que d’un point de vue collectif, dans toute sa pluralité et ses tensions. Cet article n’est pas une explication de la théorie, mais ceux qui la connaissent (ou son développement sous le nom de Spirale Dynamique), s’y retrouveront aisément.

Hocus Pocus

Qu’avons-nous mis en évidence ? Deux zones de déconstruction (ou encore de stress), deux zones de congruence qui maintiennent ce corps ensemble malgré les disparités et, en guise de bonus, deux doigts de magie et d’élan vital sublimé, en-deçà de toute logique.

Pour ce qui est des variables sociologiques, on voit que l’âge importe peu : il n’y a pas d’âge pour se mutiner (moyenne de l’échantillon 32 ans, plus ou moins 10) ! À peine perçoit-on des jeunes plus « tribalistes » et de vieux mutins plus indépendants, mais d’un poil (gris). En revanche, comme on le verra, mutines et mutins (à parité dans l’échantillon), ne sont pas identiques et apportent un véritable équilibre à la famille, sans lequel on peut affirmer que Mutinerie Coworking ne serait pas ce qu’elle/il est.

Qu’est-ce que réussir ?

Les zones de tensions sont centrées sur les deux systèmes de valeurs responsables d’avoir structuré en profondeur le monde qui nous est aujourd’hui donné en héritage.

Le stress majeur concerne le système de la rationalité conquérante, celui de l’affirmation calculée de soi pour atteindre ses objectifs personnels.

On pourrait le résumer en posant la question « qu’est-ce que réussir ? » à laquelle on se permettrait d’apporter d’autres réponses. Chez les mutins, l’extrême diversité des attitudes observées vis-à-vis de ce système (du rejet total à la complète adhésion), ainsi que la présence de questionnements internes au cœur même des individus, rend compte d’une sorte de déconstruction du système rationaliste de la preuve par les résultats. Déconstruction n’est pas rejet, mais droit d’inventaire sur deux siècles (et plus récemment 30 années excessives) d’une philosophie calculatoire de l’action. On aurait jadis pu l’appeler pouvoir de l’intelligence… mais aujourd’hui, on demanderait bien : laquelle ?

Revenons à « qu’est-ce que réussir ? » Est-ce que cela se mesure, et comment ? Est-ce moi qui en juge, ou pas ? Est-ce possible au mépris des autres et de l’éthique, ou pas ? Discute-t-on de cela entre mutins ? Oui. Est-ce qu’on s’engueule à ce sujet ? Non.

Pourquoi ? Parce que leur structure sociale est si souple que les opinions des uns et des autres ne sont pas un sujet d’affirmation de soi ou de maîtrise d’un pouvoir quelconque. De fait, il n’y a aucune sanction et c’est cela qui interroge. Dans ce débat discret, rien ne distingue mutines et mutins, jeunes ou vieux.

Qu’est-ce que le Bien ?

La deuxième zone de tension porte sur l’acceptation d’un ordre absolu, indépendant des hommes, qui énonce « la » vérité, fonde les institutions et requiert l’obéissance.

Surprise ! On pourrait croire nos mutins vent debout contre cet ordre des choses, et bien non, il s’agit là encore d’une déconstruction tranquille, voire d’un non-dit, une place laissée à la conviction la plus intime.

Tension plus tranquille et moins explicite que la précédente, surtout parce que la tendance majoritaire est – quand même – au rejet de la soumission (on est mutins, ou pas ?). La question qui frotte pourrait être « qu’est-ce que le Bien ? » Certains connaissent l’origine de leur certitude, d’autres refusent toute source institutionnelle de cette vérité. S’ils en débattaient, ce serait homérique, mais ce débat n’a pas lieu car il mettrait en péril ce en quoi l’on croit le plus, nous le verrons plus loin. Une bonne part d’entre eux connait la réponse dans son cœur. C’est par ailleurs chez les mutines que cette certitude s’offre le moins à la controverse.

Libres ensemble !

Mais alors, qu’est-ce qui unit les mutins, qu’est-ce qui les soude ? Trouvons déjà ce qui les rend semblables. En fait, cela tient tout simplement à leur devise, clé de voûte magnifiquement limpide : libres ensemble !

Leur adhésion maximale (libres) va vers un système dit « d’expression de soi pour s’accomplir dans le respect des autres ».

Répondant à l’ancienne idéologie du calcul stratégique par un amour de l’incertitude, de l’avenir ouvert à tous les possibles, les mutins sont plus intéressés par le voyage que par sa destination. Ils ont tous des rêves, même si nos instruments ne les mesurent pas… il faut côtoyer les matelots la nuit pour les connaitre.

Cependant, d’après nos données, cette soif de découverte est plutôt portée par la composante mâle de la communauté.

La deuxième zone de congruence est un sacrifice de soi pour les autres en vue d’un bénéfice immédiat ressenti par tous (ensemble) : au nom de l’agrément de la communauté. Le fameux vivre ensemble comme art élémentaire.

On ne s’impose pas quand on est mutin, on se laisse appeler par les hourrah de la foule !

Ce liant est – ça ne vous étonnera sans doute pas – plus nettement porté et jamais rejeté, par la partie féminine de ce corps, alors que chez les garçons, on secoue parfois le joug de cette compliance sociale. L’amour de la diversité et la rupture avec le dogme de l’efficience nous valent cette déco baroque et ce mobilier unique et étrangement fonctionnel, constitués par un amas de belles choses dépareillées, tirées d’on ne sait où, mais surement pas d’un fournisseur d’équipements de bureau ! On retrouve le même esprit dans des endroits comme le Comptoir Général ou le restaurant Les Pères Populaires… Upcycling et récupération.

Pour revenir à la soudure évoquée plus haut, la magie, l’indicible, la tribu, sont des épices de l’ADN mutin dosées plus fortement qu’ailleurs. Le mystère de la vie est ici un invité permanent et, pour autant que nos chiffres le montrent, ce sont plutôt les mutines qui l’invoquent dans leurs sabbats. Ce sont aussi plutôt les jeunes matelots, plus « tribalistes » que leurs aînés, vieux loups de mer aux tempes grises que l’on ne saurait influencer, assimiler ou inclure qu’à plus grands frais…

Enfin, grande question, les mutins sont-ils civilisés ? Sont-ils sauvages ? N’en déplaise à leur égo, à leur logo et aux figures tutélaires de pirates au poil rouge dont ils décorent leurs visuels, ils sont avant tout sages, respectueux et polis.

Leur violence symbolique est sous contrôle, euphémisée, sublimée, tranquille (mais prête à resurgir ?).

Cet ADN est-il adapté au monde qui les entoure ? D’après nos mesures (moins fiables compte tenu de l’échantillon) on le dirait – et c’est surement ce qui explique la croissance organique et la renommée de cet hyperêtre improbable qu’est Mutinerie – même si le risque de repliement tribal (voire narcissique) n’est pas loin, et même si le sacrifice de soi pour le bien des autres n’est hélas pas la norme établie, ni la meilleure recette pour tirer son épingle du jeu, dans notre société et ses organisations actuelles.

Quoi qu’il en soit, cette mixture – bien vivante en dépit du découpage analytique que nous avons proposé – constitue un ADN viable, fécond, unique et puissant. C’est l’ADN mutin. Il est constitué ainsi et l’on ne saurait revenir en arrière. Souhaitons-lui longue vie et prospérité !

Pascal Jouxtel

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Les communautés – 3) Communautés d’intérêt, communautés de valeur http://www.mutinerie.org/les-communautes-3-communautes-dinteret-communautes-valeur/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-communautes-3-communautes-dinteret-communautes-valeur http://www.mutinerie.org/les-communautes-3-communautes-dinteret-communautes-valeur/#comments Sun, 29 Mar 2015 06:30:48 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30291 Formons-nous une communauté parce que nous nous ressemblons ou sommes-nous ensemble parce que nous avons à gagner à oeuvrer dans le même sens ? Cette troisième partie de notre série sur les communautés analyse les stratégies de ces deux types de communauté, fondée sur une proximité d'identité ou une proximité d'intérêts.

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Sommes-nous ensemble parce que nous nous ressemblons ou sommes-nous ensemble parce que nous avons à gagner à oeuvrer dans le même sens ? Pour dire les choses autrement, la raison d’être de la communauté réside-elle dans sa mission ou dans son essence ?

Ce troisième axe de notre étude sur les communauté est un peu différent car les deux variables de l’axe ne sont pas exclusives. Une communauté peut être à la fois communauté d’intérêt et de valeur. On peut même dire que, dans un environnement stable, les deux axes auront tendance à s’épanouir ensemble.

Le terme de communauté vient du latin « cum numus » c’est à dire, une chose en commun. Cette « chose », ce patrimoine commun peut être dissociable de soi (la maison, l’usine, l’entreprise, le village, le pays, les ressources naturelles … ) ou au contraire indissociable (liens familiaux, langue, identité religieuse, connaissances ou savoirs-faire partagés …). Le premier cas forme les communautés d’intérêt, le deuxième cas donne naissance aux communautés de valeur.

Cet axe intérêts/valeurs, est essentiel pour comprendre les intentions des communautés et leurs politiques vis à vis des autres communautés.

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Communautés d’intérêt

Les communautés d’intérêt sont basées sur le postulat partagé de l’existence d’un objectif qui profiterait à tous, que cela soit d’ailleurs vrai ou non.

Elles forment des communautés basées sur une sorte de contrat social où chaque membre reconnait une direction à prendre et accepte quelques concessions pour y parvenir.

Elles sont tournées vers l’action, vers le futur et se veulent plus raisonnables car ne souhaitent pas sacrifier leur intérêts pour défendre à tout prix une identité. Mais le revers de la médaille, c’est que les intérêts sont par nature changeants et éphémères, ainsi une communauté basée sur l’intérêt est souvent moins résiliante sur le long terme.

Les communautés d’intérêt peuvent mettre en mouvement des individus très différents ce qui permet de préserver une diversité interne à la communauté. Chacun peut, dans ce contexte apporter sa pierre à l’édifice en dépit de profondes différences de nature. Les Alliés de la seconde guerre mondiale offrent un exemple très net de communauté d’intérêts en dépit de natures très différentes. Seul l’objectif impérieux de mettre fin à l’expansion des forces de l’Axe a pu justifier la collaboration étroite entre  un dictateur soviétique, un aristocratique britannique et un démocrate américain ! Seule la lutte pour la victoire pouvait faire agir de concert, une amérique libérale et isolationniste, une Grande-Bretagne impérialiste et une Russie soviétique. La fin de la guerre a très vite levé le doute sur l’antagonisme profond entre les Alliés…

A noter qu’en pratique, les choses sont toujours plus compliquées. Les intérêts ne sont pas toujours bien clairs et se superposent comme des pelures d’oignon. On le voit fréquemment au sein des partis politiques, où l’intérêt commun est de porter le parti au pouvoir, que les intérêts particuliers pour obtenir tel ou tel poste sont parfois franchement antagonistes…

De même, la pratique de l’action commune génère inévitablement une histoire commune et des habitudes qui finissent par s’ancrer dans l’identité profonde des membres et tend à créer à terme une proximité identitaire donnant naissance à une communauté de valeur. C’est ainsi que se forment des communautés de valeur se superposant aux communautés d’intérêts, et parfois, finissant par s’y substituer.

CHURCHILL STALINE TRUMAN

avantages

  • permet de développer des actions de groupe cohérentes
  • permet d’unir des membres très différents
  • Permet de rester pragmatique et mesuré dans ses actions

inconvénients :

  • dépend d’intérêts souvent éphémères
  • Solidarité assez faible entre membres
  • incompréhensions et frictions fréquentes

Communautés de valeur

Les communautés de valeur ne sont pas basées sur l’adhésion à un contrat plus ou moins explicitement formulé mais sur la reconnaissance d’un lien identitaire.

Leurs membres se sentent appartenir au même ensemble familial, culturel, linguistique, national, religieux etc.

Puisque la « chose commune » réside dans l’être, elle ne peut véritablement s’échanger, se repartir ou se négocier. Je ne peux pas échanger ma langue maternelle contre une autre, alors que je peux quitter mon pays et m’installer ailleurs ! Pour cette raison, les communautés de valeur peuvent moins facilement faire des compromis que les communautés d’intérêt.

Les communautés de valeur savent se défendre si elles se perçoivent comme étant menacées mais ont du mal à mener des politiques d’anticipation ou de compromis. Ce qui ne veut pas dire qu’elles ne savent pas s’adapter ni se réformer.

Elles ont un instinct de survie fort et des « traits de caractère » qui peuvent les orienter vers telle ou telle action, mais pas de volonté explicitement formulée qui peuvent se traduire en décisions concrètes.

Plus conformistes et ne reposant pas sur un consensus, elles ne demandent pas toujours l’avis des membres. En revanche, elle intègrent, éduquent, inspirent et structurent les individus.

A noter qu’au sein même des communautés de valeur se mettent en place des sous communautés basées sur des nuances dans ces valeurs, nuances qui peuvent ensuite devenir clivantes et conflictuelles comme on le voit souvent dans des cas religieux (Chiisme/Sunnisme, Catholicisme/Protestantisme …). On se décrira par exemple comme musulman en occident, comme sunnite en Irak, ou comme hanafiste à Ramadi ! Simplicité …

Avantages

  • une solidarité interne qui ne dépend pas des circonstances
  • proximité dans la vision des choses
  • solidarité forte entre membres

Inconvénients

  • difficultés des individus de la communauté à reconnaitre leurs intérêts réels
  • tendance à l’isolement et à une affirmation excessive de son identité
  • pas toujours capable de mener des actions communes claires.

 

Cet article appartient à une série de 4 billets sur les communautés. Retrouvez les épisodes précédents; communautés ouvertes/fermées et les communautés homogènes/hétérogènes en cliquant sur les liens.

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Joyeux anniversaire Mutinerie ! http://www.mutinerie.org/joyeux-anniversaire-mutinerie/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=joyeux-anniversaire-mutinerie http://www.mutinerie.org/joyeux-anniversaire-mutinerie/#comments Tue, 24 Mar 2015 13:47:22 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30310 Mutinerie a trois ans ! C'est l'occasion de faire un petit bilan, de vous dire merci et de vous annoncer la suite ...

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Il n’y a pas de « poupou pidou » pour les trois ans de Mutinerie, juste un goûter glissant, des amis, des souvenirs et pleins de belles promesses !

Marylin anniv

Avoir trois ans pour une boite, c’est déjà beaucoup, surtout dans un secteur aussi jeune que le coworking quand on sait qu’il y a trois ans, il en était en encore à l’âge de bronze. D’évènement en évènement, d’apéripitch en coup de foin et de tempête en tempête, les hommes se sont tannés et le matériel s’est vu éprouvé. Mais aujourd’hui, Mutinerie n’est plus un jeune mousse fringuant -mais freluquet- et ressemble un peu plus à ce qu’on attend d’un mutin aguerri; tout en poil et en cicatrices.

Trève d’introspection, il y a plein de beaux projets sur la table et notre anniv n’est qu’un point d’étape qui me permet de vous parler de ce qui nous attend :

1) Mutinerie se refait une beauté !

Au bout de trois ans, on commençait à sentir un peu d’usure dans les cordages et pas mal de coquillages s’étaient collés à la coque. Nous avons donc décidé de mettre un coup de frais dans les locaux, réaménagement des salles de réunion, construction d’un nouveau bar plus beau et plus pratique, installation de quelques « standing desks » pour les aficionados du travail debout et achat de nouveau mobilier.

2) Un makerspace rural à Mutinerie Village

Dans notre chapitre champêtre, au village mutin, nous agrandirons prochainement notre atelier numérique en lui apportant énormément d’amélioration.

Dans cet espace de création numérique, on trouvera les grands classiques comme une découpeuse laser, une fraiseuse numérique et une imprimantes 3D mais aussi des outils de menuiserie, sérigraphie et d’autres engins à determiner. L’équipe de Superlipopette animera l’atelier et sera responsable des formations et stages que nous pourrons proposer.

Les architectes de Kid A basés à Mutinerie, travaillent actuellement sur le projet de rénovation de la vieille grange dans laquelle nous installerons le nouveau makerspace.

Nous allons en même temps aménager une nouvelle salle de coworking plus fonctionnelle et lumineuse dans une des grandes pièces de la grange. Nous reviendrons sur le sujet dans de prochains articles alors restez à l’affût si la question vous intéresse.

3) Une nouvelle Mutinerie dans le 14ème 

Et enfin, la grande nouvelle que vous avez dû voir passer; l’ouverture d’une nouvelle Mutinerie dans le 14ème arrondissement prévue en juin ! Nous avons déniché un endroit splendide de plus de 700m2 que nous avons hâte de retoucher et de vous présenter. En plus de la recette mutine de la grande verrière de coworking et du café, cet espace inclura des bureaux pour des équipes et une terrasse pour des barbecues estivaux ! Vous pouvez déjà réserver votre abonnement en early bird et vous inscrire pour une visite de ce lieu magnifique. Evidement, les forfaits Mutinerie seront valables dans les deux espaces.

Voila. Nous sommes fiers du chemin parcouru, fiers des gens qui peuplent et animent notre espace, fiers d’avoir su donner corps à ce truc bizarre qu’est Mutinerie et de lui avoir donner une autonomie.

Mais trois ans après tout ce n’est qu’un début et il reste beaucoup à faire pour faire claquer l’étendard du Libre Ensemble sur toutes les mers, pour défendre notre conviction qu’il est possible de réinventer le travail en lui donnant une forme à la fois plus humaine et plus efficace, pour mettre en oeuvre encore plus d’idées folles et transformer ces folies en évidence.

Merci à tous ceux qui ont fait Mutinerie !

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5 bonnes raisons de faire du coworking avec son équipe http://www.mutinerie.org/5-bonnes-raisons-faire-du-coworking-on-entreprise/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=5-bonnes-raisons-faire-du-coworking-on-entreprise http://www.mutinerie.org/5-bonnes-raisons-faire-du-coworking-on-entreprise/#comments Tue, 10 Mar 2015 12:39:06 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30256 Jeunes entreprises, startups, associations, voici quelques bonnes raisons de prendre vos quartiers d’été dans un espace de coworking.

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On observe aujourd’hui de plus en plus de demandes de petites entreprises souhaitant travailler au sein d’un espace de coworking, soit parce qu’il s’agit de coworkers dont la structure s’est agrandie, soit de jeunes entreprises qui perçoivent l’intérêt qu’elles ont à faire partie de ces écosystèmes. Certains espaces commencent à aménager des parties privatives pour les équipes où elles peuvent mener leurs activités tout en étant connectées à l’environnement large et fécond du coworking. Notre espace située dans le 14ème arrondissement offrira d’ailleurs ces nouveaux services.

Jeunes entreprises, startups et associations, voici quelques bonnes raisons de prendre vos quartier d’été dans un espace de coworking.

1)Soyez bien entourés

Généralement, les startups et jeunes entreprises ont de grands besoins de ressources. Elles doivent mobiliser rapidement sur des durées courtes, des compétences très différentes et agissent comme des apporteurs d’affaires pour les freelances. A l’inverse, les freelances sont des ressources précieuses et compétentes dans des domaines très variés; développement, design, graphisme, traduction, conseil, photographie, vidéo, montage, marketing, journalisme, comptabilité, financement architecture …

Une situation qui profite à tout le monde et des collaborations d’autant plus efficaces qu’elles naissent d’échanges quotidiens et d’une confiance qui s’est construite préalablement.

En dehors des partenariats qui naissent au sein des espaces, le cadre du coworking rend la vie au travail plus agréable. Il permet de célébrer vos réussites, de partagez vos peines, de faire des rencontres riches et authentiques.

2)Développez votre activité

Rejoindre un espace de coworking, c’est bénéficier d’une véritable caisse de résonance pour votre marque.

Les coworkers sont souvent parmi les premiers soutiens de vos projets. Et ils ont des antennes dans toutes sortes de secteurs, ce qui peut s’avérer bien pratique quand on est une jeune entreprise en plein développement. Votre visibilité s’en retrouve augmentée

En outre, l’accès privilégié aux salles de réunion pour recevoir ses partenaires dans les meilleures conditions, la possibilité d’organiser sur place des évènements vous permettent de voir les choses en grand !

3)Soyez plus malins

Un espace de coworking digne de ce nom est un noyau vivant autour duquel gravitent les projets, les talents, et les idées les plus innovantes d’une ville ou d’un quartier. Un concentré d’intelligence et de créativité.

Au quotidien, au travers d’échanges constants avec les coworkers ou pendant un évènement, on peut éprouver en temps réel ses idées et ses choix stratégiques.

Cela permet souvent de raccourcir ses « boucles de rétroaction », d’avoir des retours rapides et qualifiés sur les actions de son entreprise et donc d’agir plus vite dans la bonne direction.

Certains espaces sont agréés comme organismes de formation ce qui vous permettra « d’upgrader » vos employés sur place et à moindre coût ! Et des conférences ou autres ateliers permettent d’apprendre et de rencontrer des experts dans des domaines divers.

team coworking

4) Renforcez votre marque employeur

Le coworking est un atout formidable pour les startups qui souhaitent se rendent le plus attractives possibles auprès des candidats.

En effet, à l’heure numérique, jamais le talent individuel n’a eu autant d’impact sur le développement d’une entreprise qu’aujourd’hui et jamais les employés n’ont accordé autant d’importance au sens et aux conditions de leur travail.

Dans un espace de coworking, les employés trouveront des locaux, atypiques, beaux et bien équipés, des possibilités sociales plus larges que celles que peuvent offrir une petite entreprise, la possibilité de trouver sur place des formations ou des conseils.

Voici autant d’atout qui permettront à une jeune startup de recruter les meilleurs, et de les conserver.

5) Ne vous prenez plus la tête avec des histoires de bail, de déménagement et d’ampoules à changer…

Il y a peu de chance qu’une entreprise éprouve l’envie irresistible de gérer son bail, d’équiper son bureau et de le maintenir  à flot. Et pourtant, le temps passé à gérer des histoires de bail, de logistique et d’aménagement sont énormes. Ménage, factures d’électricité, problèmes de connexion, réparation de cafetière en panne, tout cela représente souvent plusieurs heures de travail par semaine, du travail qui ne fait pas avancer votre activité d’un iota.

Dans un espace de coworking, vous pouvez oublier ces tourments et vous concentrer sur votre métier.

En prime, vous restez flexible et pouvez facilement redimensionner vos locaux selon les aléas de votre activité.

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Les Communautés – 2) Communautés homogènes, communautés hétérogènes http://www.mutinerie.org/les-communautes-2-communautes-homogenes-communautes-heterogenes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-communautes-2-communautes-homogenes-communautes-heterogenes http://www.mutinerie.org/les-communautes-2-communautes-homogenes-communautes-heterogenes/#comments Fri, 06 Mar 2015 13:22:34 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30082 Pour ce deuxième épisode de la série sur les communautés, on ausculte leur stratégies de diversité interne. Les communautés arbitrent sans cesse entre convergence et divergence, homogénéité des membres et diversité sociale, pas facile ...

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La semaine précédente, nous avons ausculté les stratégies d’ouverture des communautés. Aujourd’hui, nous nous intéressons à notre deuxième volet ; la diversité des membres.

Puisque une communauté est un organisme vivant, qui cherche à croitre, à prospérer et à transmettre, il n’est pas idiot de s’aventurer dans le champ de la biologie pour tenter de comprendre les communautés. Et si je comparais le niveau d’ouverture des communautés à leur organe reproducteur, la question de la diversité touche à leur patrimoine génétique.

communautés homogènes communautés hétérogènes

 Un peu de biomimétisme

Certaines espèces de lézard sont capables de se reproduire sans fécondation des deux sexes, ce phénomène s’appelle la parthénogénèse. Si une femelle ne trouve pas de mâles dans les parages, elle peut être capable de produire des oeufs autofécondés, quasiment des clones d’elles-même !

A court terme, ce moyen de reproduction est beaucoup plus efficace, car comme le souligne wikipédia  » la production d’individus mâles par rapport à celle d’individus femelles constitue une perte énergétique importante. En effet, les femelles en règle générale fournissent la plus grande partie de l’énergie nécessaire à la reproduction sexuée. Or cette énergie fournie pour le développement d’un nouvel individu participe en partie à générer des mâles qui eux-mêmes ne seront pas capable de produire directement de nouveaux individus. »

Honnêtement -et ça ne m’arrange pas de le dire- le mâle semble être produit en excédent chez presque toutes les espèces !

Evidement, il s’agit en pratique d’un surplus utile car, à la première épidémie venue, les membres de l’espèce se retrouvent avec des codes génétiques tellement proches qu’ils y passent tous, étant vulnérables aux mêmes symptômes !

L’espèce vivante se reproduisant par fécondation mâle/femelles, comme une communauté diversifiée, investissent en quelque sorte dans le futur en se privant à court terme de ressources afin de s’assurer une meilleure résilience dans un temps long

Les biologistes remarquent également qu’il y a une plus grande diversité génétique chez les espèces généralistes amenées à évoluer dans des environnements différents. De même pour les espèces évoluant dans des environnements riches et complexes.

Si l’on transpose ces histoires de lézard à notre sujet, on peut comparer la diversité génétique des espèces en diversité sociale des communautés. Les communautés sont donc toujours en train d’abriter entre des efforts de convergence sociale (apprentissage des acquis existants, construction et défense de bases communes, organisation d’expériences communes …) et des efforts de diversification sociale (liberté individuelle, autodétermination, innovation, autonomie des membres…).

Il y a un juste dosage à trouver dans le niveau d’homogénéité d’une communauté. Ce dosage n’est pas unique et dépend de facteurs exterieurs comme les conditions environnementales, le niveau de pression auquel elles sont soumises ou leur concentration géographique.

Communautés homogènes

En règle générale, une certaine homogénéité est bonne pour une communauté; elle réduit les dépenses d’énergie internes, elle la rend plus capable d’actions communes, elle tend à créer des communautés ayant à la fois plus de valeur partagées mais également une identité et des intérêts similaires et une plus grande solidarité interne.

L’armée est un exemple de corps social qui axe très fortement ses efforts vers la convergence afin de rendre ses membres le plus homogène possible. Cela se comprend car une armée est faite pour faire face à une menace claire et agir « comme un seul homme ». Les membres doivent être totalement solidaires, transmettre des messages le plus clairement et rapidement possible et éviter les frictions dans les chaines de commandement.

Avantages :

  • Réduit les dépenses d’énergie et les frictions internes
  • Sentiment d’appartenance très fort entre les membres
  • Efficace pour se mobiliser fortement et rapidement face à un problème connu

Inconvenients :

  • difficultés à innover et à s’adapter à des problèmes nouveaux
  • difficultés d’intégration et de tolérance de nouveaux membres
  • Risques de figer la communauté

divergeance

Communautés Hétérogènes

La diversité en revanche est un atout indispensable sur le long terme. Elle permet à la fois de générer en permanence des améliorations (techniques, sociales, politiques) et d’assurer d’avoir plus rapidement des réponses à des problèmes nouveaux.

Les membres d’une communauté hétérogène sont très différents entre eux mais se sentent tout de même appartenir à un même ensemble. Ces différences entrainent inévitablement quelques frictions car les membres ne se comprennent pas toujours facilement, et ne perçoivent pas les choses de la même façon. Elles doivent endurer d’inévitables épisodes chaotiques comme prix à payer à l’innovation.

Les régimes parlementaires passent leur temps et dépensent une énergie considérable à tenter de s’ajuster, d’accorder des conceptions et des intérêts différents. Tout cela est souvent très poussif et parait parfois contre productif mais ces régimes ont montré leur efficacité et leur supériorité à long terme par rapport à des régimes autoritaires.

Une communauté a donc besoin de produire des individus uniques si elle veut perdurer. Ceci est d’autant plus vrai si elle évolue dans un environnement complexe et instable.

Avantages :

  • meilleure résilience à long terme
  • capacité d’amélioration importante
  • plus grande facilité d’intégration des membres

Inconvénients :

  • Dépense permanente d’énergie et de ressources dûes aux frictions, test et ajustements permanents
  • Difficulté de mobilisation et de concentration des forces dans un but précis
  • Risque de perte du sentiment d’appartenance

 

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La transition perpetuelle http://www.mutinerie.org/transition-perpetuelle/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=transition-perpetuelle http://www.mutinerie.org/transition-perpetuelle/#comments Tue, 03 Mar 2015 14:12:27 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30108 Le monde accélère, les innovations se succèdent et il faut s'adapter à un rythme sans cesse croissant. Comment apprendre à évoluer dans cette ébullition permanente et serons-nous tout simplement capables de tenir ce rythme à long terme ? Question du jour...

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Ne sommes-nous pas arrivés à un niveau d’accélération de l’histoire tel que la durée de ses cycles (économiques, technologiques, intellectuels) est devenue plus courte qu’une vie humaine et donc qu’il faudra que chacun apprenne à vivre plusieurs vies au cours de son existence ?
Sommes-nous arrivés à un moment où il n’y a plus d’état stable et par conséquent seule l’instabilité devient le mode par défaut ?

métamorphose

Auparavant, en règle générale, le monde connaissait des crises, des désordres, puis s’ajustait et restait dans un état comparable jusqu’à la prochaine crise. Le monde était plus lent ; lorsqu’une technologie apparaissait, on pouvait s’en saisir et passer sa vie à en perfectionner la maitrise et éventuellement transmettre son savoir-faire aux jeunes. Le rythme des ruptures ne dépassait pas le rythme d’une génération. Mais je suis déjà à peu près sûr que, les outils numériques que j’utilise aujourd’hui n’auront plus usage dans 15 ans…

Quand le voyage devient le but

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n’étant nulle part, peut être n’importe où!
Où l’Homme, dont jamais l’espérance n’est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou!

Ce qu’écrit Baudelaire dans Le Voyage annonce déjà notre époque; celle où la satisfaction n’est plus dans le rapprochement vers un but lointain, mais dans le mouvement. Plus de nouveautés et de surprises, plus de désirs et plus vite assouvis. Plus de plaisirs et plus vite consumés. Cela ressemble à notre pensée économique; plus de biens et de services rapidement obsolètes, plus de destruction pour plus de création. Plus de métiers accumulés dans une vie. Plus de surface et moins de profondeur.

L’injonction actuelle au mouvement, au changement, à la compétition ne vient-elle pas de cette accélération ? Savoir évoluer, rester à la page, rebondir, et refaire sa vie, voilà les valeurs et la religion qui conviennent à notre époque mutante.

Dans « les Barbares » l’excellent livre d’Alessandro Baricco, l’auteur met à jour cet homme nouveau pour qui les espérances sont ramenées dans le mouvement lui-même et non plus dans le rapprochement d’un idéal.

C’est leur idée de surf de l’expérience, de réseaux de système passants : l’idée que l’intensité du monde ne vient pas du sous-sol des choses, mais de la lumière d’une séquence dessinée à la hâte sur la surface de l’existant.

Les barbares

Donc, si l’on ne vogue plus vers quelque chose, il reste le plaisir de naviguer ! Plaisir qu’on tente de transformer en objectif en tant que tel, voire en nouvelle transcendance. Toutefois cela suffira-t-il ? Ces joies du voyage peuvent elles perdurer sans promesse de destination ?

On voit ce qu’il y a de désespérant sur le fond ; dans l’immédiat, on réalise que les efforts à mener devront être sans fin, ensuite on pressent que toute notion de réalisation personnelle en sera diluée.
La perte de transcendance guette, et le savoir qui avant s’accumulait et se transmettait, doit maintenant se réécrire en permanence avec l’inconvénient que la qualité d’enregistrement décroit à mesure qu’on doit le réenregistrer, comme un vieux CD qu’on ne cesse de graver.

Les nouvelles lignes de fractures

L’esprit humain sera-il assez plastique pour muter sans cesse tout au long de la vie ? En a-t-il d’ailleurs vraiment envie ?

Bien sûr, quand on est jeune et frais, quand on a les moyens intellectuels, matériels et sociaux d’évoluer, de s’adapter, de changer son logiciel, quand on a placé quelques intérêts dans la guerre de mouvement, cette exigence est possible et même excitante. Mais voila, reconnaissons que ces critères excluent une grande partie de la population pour qui l’accélération du monde fait l’effet d’une violence; violence dont Houellebecq a fait un axe central dans ses livres.

Demain peut-être, cet axe marquera une nouvelle ligne de fracture; d’un côté les nomades mutants et flexibles, de l’autre les sédentaires ancrés dans les sols et les identités.

Ligne de fracture qui de plus en plus en France, dessine les contours de deux pays; la France mondialisée et la France Périphérique (Christophe Guilluy).

Les premiers signes sont déjà là. On voit déjà apparaître des formes de contestation à ce mouvement perpétuel et sans destination. Las de tant d’agitation ou rendus enragés par tant de perturbation, des réactions surgissent et se renforcent dans le monde avec des positions radicalement différentes de celle du voyageur de Baudelaire. Elles prônent le retour à une transcendance, à des idéaux fixes ou tentent de ramener les moeurs là où ils étaient plusieurs siècles en arrière. Elles touchent des gens à la recherche d’un point fixe, qui perdure et qui justifie la vie au delà des chambardements. Il y a de tout dans ces mouvements beaucoup d’identités froissées, de bêtise forcenée mais il y a aussi des arguments solides.

C’est peut-être une surinterprétation mais ce qui s’impose sans trop d’ambiguité c’est la nécessité d’apprendre à gérer les transitions, de donner les moyens à tous de s’adapter tout au long de sa vie, de trouver une cohérence de fond au delà des brusques changement du monde et enfin de protéger fermement ceux qui ne peuvent s’adapter facilement.

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Comprendre les communautés : 1)Communautés ouvertes, communautés fermées http://www.mutinerie.org/comprendre-les-communautes-1communautes-ouvertes-communautes-fermees/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=comprendre-les-communautes-1communautes-ouvertes-communautes-fermees http://www.mutinerie.org/comprendre-les-communautes-1communautes-ouvertes-communautes-fermees/#comments Wed, 25 Feb 2015 09:10:08 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=29899 comment fonctionnement les communautés et quelles stratégies mettent-elles en oeuvre ? Voyons voir comment elles peuvent jouer d'abord sur leur niveau d'ouverture.

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Le terme communauté appartient à ce genre le mot qui échappent à la rigueur d’une analyse profonde et qui restent bien souvent évanescents, flous, et un peu mystique. Le genre de mot qui autorise tout sans avoir besoin de se justifier. C’est dommage, d’autant que nous vivons une époque où les communautés font leur grand retour, pour le meilleur et pour le pire.

Au XXème siècle, on a voulu penser le pays comme une infrastructure mais l’histoire récente nous montre que ce n’est pas vrai, ou du moins que ça n’est pas suffisant. Les logiques de communauté se retrouvent partout, du club de tennis au mouvement politique, de la grande entreprise au petit village, dans les religions et dans les cultures…

Les communautés ne sont pas non plus dénuées d’intentions ni d’objectifs, elles sont des organismes vivants qui veulent exister, s’affirmer, perdurer et prospérer. Elles sont capables pour cela d’appliquer des stratégies.

Pour tenter de remédier (un peu) à notre déficit d’outils  nous permettant de mieux comprendre les logiques de communauté, je vous propose une typologie qui permettra peut-être de nous aider à mieux situer, à mieux comprendre les différentes stratégies et les modes d’organisation qu’elles mettent au point pour vivre et se développer.

Partons du principe qu’une communauté, comme toute espèce vivante, a pour objectif de rester vivante et de croitre. Ces deux objectifs ; la résilience et la viralité sont donc les piliers de toute communauté. C’est assez basique bien sûr, mais c’est un bon début car ça s’applique à peut près à tout type de communauté.

Quels sont donc les grands axes stratégiques sur lesquels ces communautés peuvent jouer pour atteindre ces deux objectifs ? J’en ai relevé quatre qui feront l’objet chacun d’un article :

1)Le niveau d’ouverture de la communauté

2)Son homogénéité

3)Son niveau de structuration interne

4) Communautés d’intérêt ou communautés de valeur.

1)Ouverture / Fermeture

communautés ouvertes communautés fermées

Un des éléments indispensables qui régit la vie de toute communauté est la question de son niveau d’ouverture. Est-il facile d’entrer et de sortir de la communauté ? L’entrée dans la communauté suppose-elle une certaine exclusivité ou d’autres formes de sacrifices initiatiques ? La communauté a-elle beaucoup d’interaction avec l’extérieur ?

La question du niveau d’ouverture est celle qui touche la plus directement à l’aspect viral des communautés. C’est en quelque sorte son organe reproducteur !

Mais il touche aussi indirectement à la « durée de vie » de ses membres, car les communautés ouvertes ont tendance à avoir un « turn over » important. Evidemment le dosage ouverture/fermeture optimal dépend fortement de l’objectif que se donne une communauté et du contexte dans lequel elle évolue et pourra évoluer avec le temps. Un commando révolutionnaire souhaitant renverser le régime au pouvoir n’a pas franchement intérêt à avoir pignon sur rue et accepter n’importe qui dans ses rangs. Il a en revanche intérêt à avoir des membres très bien formés et à développer une grande confiance mutuelle. De même, un parti politique justifiera difficilement de n’accepter que les électeurs, ayant passé 10 ans à en étudier ses fondements idéologiques …

Communautés fermées : « La garde meurt mais ne se rend pas! »

Une communauté plus fermée est généralement plus mobilisable, plus tournée vers l’action. Ses membres sont choisis sur des critères plus stricts. Les liens entre les membres sont généralement plus denses. La confiance interne et la solidarité y sont fortes.

Chaque individu en retire un avantage conséquent (en échange généralement d’un sacrifice important) ce qui la rend apte à se défendre dans l’environnement qu’elle connait mais le fait qu’elle soit moins virale et que la diversité entre les membres est généralement moins importante la rend plus sensible aux chocs violents car elle aura du mal à se reconstituer rapidement si elle perd ses membres et à s’adapter si son environnement évolue.

Dans l’antiquité, Sparte nous donne un bon exemple d’une communauté extrêmement fermée. Les conditions pour devenir citoyen sont drastiques, il faut que les deux parents aient été citoyen ou fille de citoyen, avoir reçu la rude éducation spartiate et avoir suffisamment de revenu pour contribuer à la vie de la cité. Tout est fait pour renforcer la cohésion entre les citoyens et l’esprit de sacrifice y est poussé au maximum. Alors oui, leur armée était redoutable mais cela n’empêchera pas Sparte de mourir piteusement ne pas avoir assez ouvert leur critères de citoyenneté et d’être restés figés dans un conservatisme radical et la reproduction aveugle de leur splendeur passée. Les historiens estiment que, de près de 10 000 citoyens vers 650 avant notre ère , elle finit par en compter moins de 1 200 vers -300. Triste fin…

Fighting in the shadows

Avantages :

  1. Loyauté et stabilité des membres
  2. Grande confiance mutuelle
  3. Communauté mobilisable et capable de se défendre

Inconvénients :

  1. Faible viralité
  2. Faible capacité d’adaptation sur le long terme
  3. Appartenance ayant tendance à être exclusive vis à vis d’autres communautés.

Communautés ouvertes : « Fluctuat nec Mergitur » 

Les communautés ouvertes n’appliquent pas des critères de sélection stricts et accueillent facilement ceux qui veulent la rejoindre. Parfois, il n’existe même pas de formalisation d’appartenance à la communauté ; on l’est à partir du moment ou l’on remplit certains critères objectifs. Une communauté plus ouverte accueillera plus de membres mais en perdra également plus en route car l’identité moins affirmée, le soin moins important généralement accordé aux nouveaux membres et les grandes possibilités de sortie qu’elle offre (en étant moins exclusive) entrainent des déperditions importantes.

Les membres d’une communauté très ouverte manifestent souvent moins de solidarité interne et sont moins mobilisables en cas de crise. En revanche, cette viralité et ce taux de renouvellement important génère une plus grande capacité d’adaptation grâce à la plus grande diversité des profils et au fait que chaque nouveau membre apportera plus facilement des solutions nouvelles.

Les communautés ouvertes tolèrent donc de plus grandes variations d’effectifs et sont capables de s’adapter facilement aux changements de l’environnement dans le temps et dans l’espace. Elles mutent, fluctuent, plient mais ne se rompent pas.

Peu de communautés sont à la fois aussi ouvertes et aussi universelles que les communautés du football. Ouvertes car elles n’exigent en principe qu’un prérequis minimal : avoir deux jambes, et universelles car le foot est pratiqué avec passion absolument partout sur la planète ! Chaque pays, chaque club développe des styles de jeu, des sous cultures, des modes d’organisation différents selon les lieux et les périodes. Le nombre d’inscrits varie fortement d’une année à l’autre, selon les résultats de tel club local, de telle équipe nationale, de l’activité de tel entraineur, de la médiatisation de la discipline mais le football, malgré les aléas et les fluctuations locales forme une communauté d’une résilience phénoménale !

fluctuat nec mergitur

 

Avantages :

  1. Viralité importante
  2. Grande capacité d’adaptation.
  3. L’appartenance à la communauté n’est pas exclusif

Inconvenients :

  1. Faible stabilité des membres
  2. Difficultés d’intégration des nouveaux venus
  3. Communautés difficiles à mobiliser et peu de solidarité interne

Les stratégies d’ouverture

Puisque les communautés sont des organismes vivants, quoi de mieux qu’un peu de stratégie biologique pour tenter d’y voir plus clair ?

En biologie, on peut comparer les stratégies des communautés fermée aux stratégies K utilisées pour décrire les organismes vivants dont la stratégie repose sur une croissance faible de la population mais un taux de mortalité également faible et des individus très adaptés pour faire face à une situation donnée. Cette stratégie est considérée comme plus efficace dans les environnements à la fois stables et compétitifs.

Les communautés ouvertes emploient des stratégies comparables aux stratégies r, basées sur un taux de reproduction important et un fort taux de mortalité est considérée plus efficace dans les environnements instables et imprévisibles. Dans le règne animal, les lemmings sont d’emblématiques représentants de cette stratégie !

En pratique, entre ses deux extrêmes, il existe évidement une très large palette de nuances. Certaines communautés peuvent avoir une base très ouverte mais un sommet extrêmement étroit. Tous sont appelés mais peu seront élus ! Un mécanisme de sélection interne fondés sur le talent individuel se chargeant d’écrémer, au sein même de la communauté et d’y instaurer une hiérarchie interne. Cette stratégie se retrouve dans la nature chez les lions ou les cerfs, où seuls quelques mâles dominants peuvent accéder au sommet après avoir montré leur valeur. Dans les sociétés humaines, on retrouve ces logiques le plus souvent en politique, ou dans les disciplines sportives !

D’autres communautés peuvent être très sélectives dans leur recrutement mais par ailleurs rester en interaction constante avec d’autres communautés. Des cercles de chercheurs par exemple, peuvent constituer un noyau dur presque étanche tout en étant en contact avec des scientifiques de tout bords, des étudiants, des hommes politiques, etc. Ce genre de stratégie est souvent utilisée par des experts ou des influenceurs.

Enfin, gardons en tête qu’une communauté ne choisit pas toujours librement son niveau d’ouverture et agit sous contrainte. Si elle est mal acceptée dans son environnement, elle tendra naturellement à se refermer car l’appartenance à cette communauté deviendra un acte qui exclut de fait ses membres d’appartenir à d’autres communautés.

On se retrouve alors dans un schéma où chacun devra choisir son camp, et chaque camp aura de moins en moins d’échanges et d’intérêts croisés ce qui est à terme, préjudiciable à tout l’écosystème social. Ce mécanisme communautariste est un grand (et dangereux) classique…

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Ma maison en open source http://www.mutinerie.org/maison-en-open-source/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maison-en-open-source http://www.mutinerie.org/maison-en-open-source/#comments Tue, 17 Feb 2015 08:21:23 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=30062 Et s'il devenait possible de vivre dans un habitat composé d'équipements 100% open source ? Asselin Jouanneau, fondateur d'OpenLifeLab lance le défi et compte bien constituer un prototype d'habitat entièrement ouvert.

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Un habitat composé d’équipements 100% open source est-il possible? Chaises, lampes, tapis, mixers … OpenLifeLab lance le défi : constituer un prototype de cet habitat entièrement ouvert. Ce prototype sera mobilisable, en entier ou en partie, et il pourra se transformer en laboratoire d’usage ou en dispositif de médiation. Au service des curieux, au service des projets open design et open hardwares, au service de l’open source des objets!

Designer UI et enseignant, Asselin est l’initiateur du projet OpenLifeLab. Travaillant avec conviction au développement de ce projet, il espère dans un avenir proche motiver d’autres open’nautes et obtenir les premiers objets. Pour cela, il court entre Mutinerie et l’Usine.io à la poursuite des conseils, des échanges, et bien entendu des machines! En effet, la fabrication a commencé: on peut désormais toucher OpenLifeLab !

OpenLifeLab

1-Quels sont les avantages des objets open source par rapport à ce que l’on peut trouver sur le marché aujourd’hui ?

Le fait de s’appuyer par nature sur une architecture modulaire, et donc d’être réparable par conception; ou encore le fait de présenter un maximum de dimensions adaptables à chaque contrainte d’usage (design paramétrique). Mais la plupart de ces caractéristiques peuvent être articulées au moins partiellement dans un contexte propriétaire, limité.

Certains bénéfices sont en revanche très intimement liés à l’ouverture du format. Il est délicat par exemple de privatiser un projet pour lequel on a préalablement engagé à la tâche une communauté d’utilisateurs gratuits et enthousiastes. La dimension coopérative est intrinsèque à l’open source hardware (OSHW).

Un brevet ou un plan n’a de valeur que dans la rareté de sa circulation. L’information open source est au contraire liquide. Il n’y a pas besoin d’une autorisation exclusive pour réemployer ou forker un plan fonctionnel open source. Ce caractère est plus fondamental encore que la gratuité, car il permet la mobilisation d’un grand nombre de partis prenants, et la sélection naturelle exercées par les contributeurs et futurs utilisateurs. Les cycles d’apprentissages sont alors très précoces. Dans l’industrie conventionnelle, il faut parfois des années de travail entravé par un secret angoissant pour découvrir ce qu’une communauté met peu de temps à apprendre dans l’open source.

2- As-tu des exemples de produits open source d’ores et déjà accessibles ?

Bien sur, il y a des projets emblématiques, comme Wikispeed, ou Wikihouse, ils fabriquent des voitures ou des maisons ouvertes et réplicables. Les projets fameux sont souvent orientés vers une catégorie de produits. Mais la réalité économique de l’open source hardware, pour l’instant c’est surtout l’outillage. A titre d’exemple, les deux tiers du revenu généré par l’open hardware concernent l’équipement électronique OSHW. Les projets actuels ne forment pas un avenir en miniature, mais plutôt une amorce.

S’il fallait relever une entreprise de l’open source hardware particulièrement organisée pour s’adapter à terme, je citerai Thingiverse. Sur cette plateforme, les objets open hardware ne manquent pas! C’est une immense bibliothèque de tout et n’importe quoi réplicable librement. On peut y trouver une pièce pour sa machine à laver, des plans de mortiers à imprimer, une lampe de designer à découper soi-même, des lunettes de soleils lowcost, des trucs parfaitement inutiles, des choses essentielles,…  Tout y est gratuit, 100% pair à pair. La plateforme  ressemble à bien des aspects à ce que pouvait être Youtube à ses débuts. Une poubelle, pas très rentable, pas très smart, pas très élégante non plus. Mais organisée pour apprendre sans filtre et en masse sur ce que font les concepteurs et ce qui intéresse les utilisateurs.

3- Quels pourraient être les modèles d’organisation qui pourraient rendre viables les acteurs qui s’investissent dans la création de produits open source ?

L’une des publications de référence récente sur cette question, c’est Open Models, sorti récemment sous l’égide de Louis-David Benyayer et Without Model. Benjamin Tincq, Léo Bénichon ou Martin Kupp y décrivent, avec leur vision d’experts du manufacturing et de l’OSHW, à quoi ressemblent les business models ouverts de l’open hardware.

Parmi les idées qui me plaisent, il y a celle du ‘designers commons’ -en référence aux ‘commons’ étudiés par Elinor Ostrom. Le métier du concepteur repose aujourd’hui sur la création de modèles constituant son stock. Le designer génère ses revenus en cédant un certain nombre de droits ou d’exclusivité dont il dispose à un fabricant ou un éditeur. A ce jeu, celui qui possède le marché d’utilisateurs finaux récupère la plus grosse part du gâteau.

Les nouveaux modèles pourraient rebattre les cartes. La fabrication numérique se développe et devient un mode de fabrication concurrent des chaînes en série. Avec elle, la fabrication à la demande, adaptée à l’extrème aux besoins explicites de chaque utilisateur. Ils exercent sur cette chaîne un contrôle direct.

Quel sera le rôle du designer dans ce contexte nouveau? Il pourra suivre les tendances des communautés d’usagers et leur proposer des solutions à un stade très primaire. Sélectionné par la curation collective et non la sanction d’un intermédiaire, il pourra engager cette communauté et la guider. En interaction, il pourra la mobiliser pour passer les obstacles naturels à la création du prototype, puis du produit: financement d’amorçage, dépenses, tests et épreuves diverses, feedbacks utilisateurs, génération d’une image autour du produit…

Le fait d’être open source permet certes à n’importe qui de se saisir du plan d’un produit, mais ne remplace pas l’expertise accumulée, ni la communauté qui l’a porté en co-opération, ni les expériences uniques qu’ils ont partagées. Dans ce contexte d’autonomie renforcée, le fabricant et l’éditeur ont un rôle, mais n’ont plus le contrôle, condition nécessaire à la concentration industrielle. On peut donc supposer que l’open source favorise des modèles décentralisés.

Je crois beaucoup dans le développement de ‘designers&users commons’, de coopératives de co-designers -appelons les comme on veut. Des entités coopératives dotées d’un modèle économique soutenable. L’open source y assurerai la confiance, l’autonomie, l’efficience et l’utilisation loyale de la ressource commune. Les fablabs sont en quelque sorte un prototype incarné et hobbyistes de ces communaux. On voit bien le degré élevé de sympathie et d’attraction curieuse qu’ils inspirent à la population, indépendant du nombre de ses usagers. Enfin, ces communaux pourront coopérer entre pairs, au niveau global pour renforcer un écosystème d’acteurs, plutôt que de s’étendre indéfiniment dans un jeu de conquête cruelle et féodale au terme duquel Ikea vend seul et à tout le monde un même meuble en carton.

Rocking Chair openlifelab

4- Quelles sont pour toi les conditions de succès à grande échelle pour l’open source hardware et les principaux enjeux à l’avenir ?

Il me semble que la pièce manquante pour toucher des utilisateurs à grande échelle, c’est… le manque d’attention portée aux utilisateurs ! On ne sait rien d’eux, même pas si un jour un label ‘open source’ aura une influence quelconque sur le choix d’un produit. On sait que la réparabilité ou la personnalisation sont des qualités attendues, mais quel est le scénario permettant son adoption fluide par des consommateurs qui, aujourd’hui, achètent encore beaucoup selon le prix sur l’étiquette?

Jugés sur des critères du marché et non du labo, les produits open sources disponibles aujourd’hui sont encore peu attractifs. Ils ne sont pas connectés aux usages de ceux qui pourraient vouloir se les procurer. En comparaison, les marques classiques savent travailler dans le détail la désidérabilité de leurs produits, y compris lorsqu’elles reprennent les codes de l’Open

Ce n’est pas une fatalité cependant, les opérateurs classiques n’ont pas d’avantage naturel insurmontable. Comme l’explique Eric Raymond (5), étayé par le développement économique de l’open source logiciel, les produits open sources sont plus enclin à l’amélioration rapide et à l’adaptation au marché que les produits propriétaires. Il ne reste donc plus en théorie qu’à enclencher cette relation amoureuse nécessaire avec l’utilisateur -expérience / apprentissage.

Dit autrement: les objets open peuvent avoir des mérites reconnus, mais ce n’est que lorsqu’un utilisateur le pointe du doigt et dit « je le veux » que la grande machine à fabriquer peut se mettre en route. Appelons cela l’ ‘index utilisateur’, et considérons que c’est un but à atteindre, au même titre que le caractère recyclable! Pour amorcer ces conditions initiales, travailler ce terreau favorable, attirer cet ‘index utilisateur’, permettant à la chaîne de s’animer à grande échelle. Si l’on souhaite développer l’open source des objets, il faut donc d’urgence travailler à l’engagement des designers dans des projets ‘makers’.

5- Atelier ‘Open:Design’

Et justement , c’est le sens de l’atelier que nous organisons à Mutinerie. Réunir des designers et des spécialistes de la fabrication et de l’open source afin d’explorer, ou de défricher, des scénarios d’accès des praticiens à l’open source, tout en gardant à l’esprit que ces scénarios ne seront adoptés que s’ils tiennent compte de la fragilité économique, juridique et éthique de la position du designer.

Lorsque j’en ai parlé autour de moi, j’ai été surpris de l’intérêt pour ce sujet. Nous aurions pu faire grossir l’atelier, mais avons préféré avec ma complice Charlotte Guislain conserver un format plus confidentiel autour d’une quinzaine de spécialistes, et garder l’esprit vivant du défrichage. Je pense que nous sommes à la préhistoire de ce mouvement. L’open source des objets en 2015, c’est le Web en 1994, à la veille d’une explosion à laquelle personne n’osait croire. Personne n’est évidemment en mesure de prédire comment les choses vont réellement se passer.

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Un Clash de Légendes ! http://www.mutinerie.org/clash-legende/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=clash-legende http://www.mutinerie.org/clash-legende/#comments Thu, 12 Feb 2015 12:10:39 +0000 http://www.mutinerie.org/?p=29981 Retour en images et en émotion sur la troisième édition du Startup Football Clash de Mutinerie ! Un clash qui a tenu toutes ses promesses !

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Pour sa troisième édition du Startup Football Clash, on avait vu les choses en grand et le niveau de professionnalisme avait fait un bond. Abreuvés par nos sponsors de club Maté, de limonades Goud, puis de bières. Nourris de barres de céréales puis de pizzas offertes par Slize, bichonnés par l’équipe de masseurs d’Ostéo Event, tout était réuni au Five pour que les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes footballistiquement parlant.

Les clasheurs étaient au nombre de 16 équipes soit 112 joueurs, auxquels s’ajoutaient les nombreux supporters venus encourager leur champions. Chacune de ces équipes représentait une startup, une entreprise, un espace de coworking ou une communauté d’entrepreneurs. Et tous allaient se mesurer en faisant preuve d’esprit de solidarité dans le respect de l’adversaire; valeurs bien connues du football …

Avec tant de nouvelles équipes, il était difficile de pronostiquer les favoris de cette édition. A part Lawomatic et les canonniers de Mutinerie qui avaient leur petite reput’ , la plupart des équipes allaient se découvrir sur le terrain.

Pour le moment, à l’heure du tirage au sort, ça se toisait et ça tentait de savoir si les gars de telle équipe avaient l’air plus balèze au vu de la circonférence des cuissots, de la résolution des visages et de l’harmonie des maillots.

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Le coup d’envoi était donné et tout partit au quart de tour ! Amateurs peut-être, n’empêche que l’engagement et le niveau de jeu étaient impressionnants ! Clairement, les gens étaient là pour faire parler la poudre en mode yolo. On avait affaire à des hommes de goût qui savent bien que le foot, ça ne se prend pas à la légère.

Dans les tribunes, on entendait gronder ceux qui avaient le plus de métier en la matière, à savoir l’équipe séduisante d’HorsJeu.net, le site « à la limite du footballistiquement correct » qui entonnait toute sorte de slogans fous et qui eut un parcours plus qu’honorable puisqu’elle remporta la finale des perdants.
Dans le dernier carré, on retrouvait le Lawomatic, solide comme toujours, le Wagon qui avait impressionné par leur parcours ainsi que les fourmis de Small Business Act et la MAIF.

Le Clash final eut lieu entre les Fourmis et la MAIF qui assurait depuis le début comme, à la réflexion, on aurait pu s’attendre.

Mais les Fourmis, maîtrisant leur match, solides défensivement, rapides en contre attaque et encore frais physiquement malgré 7 matchs dans les pattes, emportèrent le titre sur le score de 2-0. La coupe et les médailles, fabriquées par Superlipopette dans notre makerspace rural furent remises aux héros du jour dans une liesse populaire sans précédent depuis 1998.

Côté Mutinerie, le bilan était rude. Sur les deux équipes alignées, aucune n’avait passé les poules. « Pour le moment, l’heure est à l’émotion et je ne souhaite pas d’analyse à chaud, mais le temps viendra où nous allons remettre les choses sur la table » promettait le capitaine des Canonniers face caméra dans un élan de langue de bois footballistique.

« On s’est pris les pieds dans l’tapis ! » rageait Jon qui pourtant n’avait pas démérité en défense comme en témoignaient ses tibias meurtris. « En tout cas, ça nous apprend encore qu’une bonne équipe n’est pas qu’une accumulation d’individualités » ajoutait-il alors que Laurent menaçait de faire grève dans la Kangoo qui nous raccompagnait. La mutinerie couvait chez les Canonniers et les Flibustiers…

L’heure du debrief viendra pour nous avec son lot de débats et de  remises en question mais, victoire ou pas, nous avons une fois de plus, et peut-être cette fois encore plus qu’avant, passé un moment fabuleux…

Bravo à tous ! Merci de votre superbe engagement et votre bel état d’esprit. C’est pour nous une grande joie de vous retrouver aussi impliqués dans cette folle aventure qu’est le Football Clash ! Voir aussi, dans un événement très concret, tant de jeunes acteurs de la scène créative et entrepreneuriale de Paris réunis fait chaud au cœur mais surtout constitue à notre sens une belle promesse pour nos succès respectifs !

On se revoit à la prochaine édition. D’ici là, affûtez vos crampons car on va se refaire ! »

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