Vous souvenez-vous de la bonne vieille pyramide de Maslow que l’on vous a sans doute enseignée à l’école ? Vous savez, cette pyramide des besoins humains qui permet de les classer et de les hiérarchiser d’une manière dynamique … Si l’on en croit Maslow, les besoins situés à la base de la pyramide doivent être globalement satisfaits pour rendre possible la réalisation des besoins supérieurs.
Et bien, je me suis amusé à appliquer cet outil d’analyse au coworking pour voir ce que ça pouvait donner. Appliqué au coworking, l’analyse de Maslow signifierait qu’il convient d’assurer les services de base dans un premier temps pour permettre aux coworkers de progresser vers les échelons plus élevés de la pyramide.
Au delà du coté matériel, le coworking a pour ambition d’offrir un cadre adapté à la réalisation individuelle de ses membres
Il répond à des besoins aussi différents que « il me faut un endroit où je puisse être à l’aise pour travailler, ça pue trop chez moi », que « j’ai besoin d’avoir une gueule auprès de mes clients » que « j’ai besoin de gens avec qui partager mes joies et mes peines professionnelles » ou que « j’ai besoin d’être dans une dynamique plus créative »…
Le coworking à la Maslow, ça donne ça :
Besoins de base
Les besoins de base sont en quelque sorte les besoins physiologiques du travailleur indépendant qui souffre de ne pas disposer d’un espace de travail vraiment opérationnel. Avant toute chose, un espace de coworking doit pouvoir offrir de quoi permettre à chacun de travailler dans de bonnes conditions :
• Un wifi performant
• Un poste de travail confortable
• Des équipements adaptés (imprimante, scanner etc…)
• Des espaces de rangement (casiers)
• La possibilité de manger et de boire (dans l’espace et grâce à la proximité de lieux de restauration dans le voisinage)
• Une salle de réunion
• Un maximum de proximité avec le domicile du coworker
• Un maximum de calme dans les espaces dédiés au travail individuel
. Echapper à la terrible malediction de la procrastination
Besoin de sécurité
Devenir indépendant est un choix de vie qui signifie une baisse de visibilité quant à son avenir. Exit les revenus fixes et prévisibles du temps où vous étiez salarié, bonjour les responsabilités pesantes et les choix flippants. Et vous ne pouvez plus demander conseil à votre chef ou à vos collègues lorsque vous êtes confronté à une situation délicate… Cette insécurité qui est le lot commun des indépendants peut toutefois être atténuée par le coworking.
• Sécurité financière (les coworkers ne paient que lorsqu’ils sont présents, ce n’est pas une charge locative fixe)
• Ambiance détendue
• Possibilité de bénéficier de conseils
Besoin d’appartenance
L’époque où Renaud chantait « vivre libre, c’est souvent vivre seul » est peut-être derrière nous. Un espace de coworking c’est avant tout une communauté réunie autour de valeurs et de modes de vie partagés. Un espace de coworking digne de ce nom permet aux indépendants d’être partie intégrante d’un crew qui vit, travaille et agit ensemble. Cela se manifeste notamment par :
• Des évènements professionnels et festifs qui rassemblent la communauté
• Le développement de relations amicales entre les membres
• Un Coworking Visa qui fait de vous un membre de la communauté internationale des coworkers
• La naissance d’initiatives collectives entre les membres
Besoin d’estime
Un espace de travail performant, un environnement structurant, une communauté qui vous ressemble et vous soutient … Le cadre est en place pour pouvoir permettre à chacun de s’exprimer. En étant membre d’une communauté de coworkers, il devient possible :
• D’être reconnu pour ses compétences
• De devenir acteur de la communauté
• D’avoir une audience pour ses projets
Besoin de réalisation
Voici le stade suprême auquel nous rêvons tous de parvenir ! Et pour cela aussi, rejoindre un espace de coworking peut être utile. Un espace de coworking permettra :
• D’être dans un état d’émulation créative
• De continuer à progresser via des formations et des échanges quotidiens
• De vivre et travailler en accord avec ses valeurs
• De transmettre ses connaissances
Jean-Michel a escaladé les échelons de la Pyramide. Il en parle sur Mutinerie.
Cet article est mis à disposition selon les termes d’une licence Creative Commons.
Excellent cet article William!
J’aime beaucoup le concept de Maslow et le coworking s’y applique plus que bien
Excellent!
Merci Antoléo !!!
Antoléo l’homme-lion :))))))
excellente créativité …et pour la « pédagogie coworking », approches de M-hélène P0NCET depuis 2010,… le dernier coworking-open le 7 avril a reuni des compétences complèmentaires pour développer ds synergies sociétales de demain Coachement vôtre
Très bien vu ! Puis-je l’utiliser pour mes prochaines présentations pour mon projet limougeaud ?
Bien sur Naim. Tout notre contenu est en Creative Common. Si tu le reutilise sur un autre site, mets juste un lien vers la source, mais aucun soucis. Si ça sert la communauté
Une pyramide qui viendra à bout des derniers sceptiques au coworking!
Pour moi il y a un besoin primordial qui est complètement absent de cette pyramide: la flexibilité. Ca fait plus d’un an que je pratique le coworking sur Bruxelles, à titre complémentaire puisque je travaille aussi depuis les bureaux d’un client et depuis chez moi de temps en temps. Et je suis toujours aussi frustré par l’obligation de devoir prévoir mon volume horaire un mois à l’avance. Pour moi, ce besoin est primordial et trop souvent oublié pour la bonne et simple raison que ce genre de flexibilité est très difficile à offrir dans le coworking et rend son modèle économique très fragile. C’est pour ça que je suis en train d’explorer les voies du codesking (http://www.kodesk.com). Qu’est-ce que vous en pensez?
Bonne remarque. C’est un oubli. Nous sommes aussi convaincus de l’importance de la flexibilité. Par contre vous le mentionnez bien : la flexibilité rend le business model plus fragile. Nous essayons vraiment d’élaborer une offre qui garde cet aspect tout en étant économiquement viable. Les voies du codesking sont tout à fait intéressante à cet égard
Evidement, la flexibilité est un atout primordial du coworking et nous l’avions déjà mentionné dans un précédent article :
http://www.mutinerie.org/10-bonnes-raisons-de-devenir-coworker/
Je ne l’ai pas mentionné directement dans la pyramide dans la mesure où Maslow n’avait pas identifié un « besoin de flexibilité ». En revanche, celui-ci peut se traduire sous la forme du « besoin de sécurité financière » car la flexibilité qu’offre le coworking permet d’éviter des frais fixes locatifs pesants et donc d’être plus en sécurité avec sa trésorerie…
Sympa cet article, tout comme le site en lui même, un fan de plus !
Merci Scraty
Vraiment je suis fan de votre projet et de vos publications!! Je suis salariée d’une entreprise mais complétement autonome en terme de gestion du temps, je travaille de chez moi et en clientèle… J’aurais bien besoin d’un espace comme La Mutinerie dans le Vaucluse!
Je suis ravie d’avoir découvert ce projet, expérience, aventure humaine et je suis convaincue que l’avenir est dans le partage, la solidarité, l’accès à tous.
Thanks guys!!
Content de lire ton enthousiasme, merci Anaïs!
Ouvrons l’œil, il va bien pousser un jour un espace sympa près de chez toi.
Bon vent d’ici là, à bientôt.
Très instructif Antoleo, sur la société d’aujourd’hui. Inscrire « un wifi performant » avant les besoins de boire et de manger est ce que je vois tous les jours à l’heure de déjeuner en me baladant, des gens qui mangent un sandwich en marchant, en téléphonant, en oubliant leur corps et ce qu’ils mangent, en ne sentant pas que le stress qu’ils portent sur eux est une maladie, trop collective pour être mise en conscience. Des évènements professionnels festifs dans la partie « être » me semblent également risqués, ils sont aujourd’hui si superficiels … Il manque dans cette nouvelle pyramide un « onglet » thérapie, rééquilibrage, compensation, qui lui même soulage et ne libère pas … authenticité?
Je n’adhère pas, comme tu le vois, alors que la pyramide de Maslow garde pour moi toute sa puissance…
J’espère que tu le prendras comme une critique constructive.
cette pyramide est censée correspondre au coworking, pas à la vie… Bien sur que dans la vie celle ci serait différente. Avez vous lu l’article ?
love it
Rappel : Abraham Maslow a construit sa pyramide aux environs de… 1950 ! Et bien sur qu’elle s’adapte à la vie privée, la pyramide, on a beau la secoué, elle retombe sur sa base. Il faut bien admettre que les Américains sont bons en comm… Ajouter l’analyse transactionnelle et vous aurez tout compris (surtout si vous êtes libres, houps !)
Bon vent
Danke für die Übersetzung und gutes Glück für Ihr Projekt!