Les valeurs du Coworking 3/5 : Ouverture

Aujourd’hui, Mutinerie continue à farfouiller dans les valeurs fondamentales du coworking. Après avoir passé en revue les valeurs de durabilité et le communauté, nous vous proposons un petit zoom sur l’ouverture suivant la piste tracée par Alex Hillman.

Qu’est-ce que l’ouverture dans le contexte du coworking ? Je crois que cela recouvre 3 choses essentielles ; d’abord, c’est une relation entre des flux entrants et des flux sortants nécessaires à faire vivre et grandir un système ouvert. C’est un mode de fonctionnement basé sur des données ouvertes et c’est un état d’esprit, une attitude par rapport au hazard et aux autres.

Donner-Recevoir

« Quand je pense à l’ouverture, je pense au corps humain »explique Chris Messena dans une interview. « Il ne peut subsister et se développer que grâce à son ouverture ». Le corps humain est un système ouvert: il a besoin d’oxygène, et de nutriments. Il absorbe et il rejette. Il a besoin de partenaires pour se reproduire. Dans un système ouvert, fait d’éléments entrants et d’éléments sortants, il est fondamental que les échanges soient équilibrés. Si les flux sont déséquilibrés, la cohérence et la pérennité de l’ensemble s’en trouveront menacées.

Ceux qui créent des espaces se nourrissent en permanence des apports de ceux qui les ont précédés sur cette voie et qui leur ont livré leurs connaissances précieuses, mais ils ne doivent pas oublier de rendre à la communauté ce qu’ils ont eux-mêmes appris.

Chacun doit être également disposé à recevoir et à donner aux autres.

C’est par ce moyen que nous pourrons tous continuer à progresser ensemble, à s’enrichir mutuellement et à conserver la cohérence du mouvement. Pour garantir cette réciprocité, la communauté doit veiller à reconnaître et à valoriser ceux qui contribuent à la collectivité. Elle doit être composée de membres dotés du sens de l’honneur en étant capable de tenir les « passagers clandestins » hors de ses murs.

Open source

Lorsque l’on parle de software, l’open source désigne la capacité d’utiliser des éléments du code du logiciel pour en fabriquer un nouveau ou améliorer l’ancien. Si l’on applique cette logique au coworking, comme aux autres projets qui ne peuvent se programmer en lignes de codes, la source, ce sont les expériences accumulées, les idées mises en pratique et les valeurs qui ont motivées les actions.
Si le coworking a pu devenir un phénomène mondial, c’est grâce au fait que, dès le début, les premiers créateurs d’espace ont eu à cœur de partager leurs expériences, leurs idées, leurs valeurs et ont laissés d’autres personnes utiliser ce capital pour fabriquer leurs propres versions.

Quand on créé un espace, l’accès au « code-source » du coworking permet à chacun de partir de n’importe quel niveau du code et d’y rajouter ses propres spécificités en fonction de ses valeurs, de ses expériences et de ses idées.

Les données et les spécificités de l’offre sont eux aussi des éléments du « code-source ». C’est pourquoi il est important pour un espace de coworking d’avoir une offre claire, simple et lisible. Son mode de fonctionnement doit être accessible et compréhensible par tous.

Sérendipité

L’ouverture, n’est pas seulement une ouverture des données ou un partage d’expérience, c’est aussi une attitude envers les autres et les événements, une disposition d’esprit favorisant la sérendipité. La sérendipité est le fait de réaliser une découverte inattendue grâce au hasard et à l’intelligence, au cours d’une recherche dirigée initialement vers un objet différent de cette découverte.

On peut avoir des idées précises sur la façon dont on imagine son espace mais cela ne doit pas empêcher de rester ouvert aux idées nouvelles et de s’adapter en conséquence, quitte à évoluer considérablement.

Christophe Colomb a découvert l’Amérique en cherchant les Indes. Peut-on en conclure qu’il s’est complétement planté et que son expédition a été un échec ?

Certains coworkers finiront peut-être par réaliser un projet très différent de celui qu’ils avaient prévus en venant la première fois. Cela est très positif tant que les valeurs sous-jacentes trouvent un moyen d’expression ! Comme disait Alfred de Musset :  »qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ! »

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