Voici encore un article qui nous vient de Deskmag, le web magasine spécialisé dans les espaces de travail alternatifs. Il dessine les contours de possibles éléments de succès pour les espaces de coworking à travers le monde. Traduction libre…
Depuis les cinq dernières années, le taux de croissance du nombre d’espaces de coworking a été de 100% par an. Mais dans le même temps, selon Emergent Research, près d’un espace sur cinq a dû fermer ses portes. Les revenus générés par l’activité de location de bureau ne permettent pas souvent de couvrir tous les frais. Cela est particulièrement vrai dans les villes aux loyers élevés et celles où la concurrence est forte.
Quels-sont les modèles économiques viables pour les espaces de coworking ? Les participants à la Coworking Unconference qui s’est tenue à Austin ont débattus sur différents modèles.
Aujourd’hui, Deskmag présente un bref résumé des principales idées qui en sont ressortis.
Accessibilité
D’abord, les espaces de coworking les plus pérennes sont localisés dans des lieux aisément accessibles pour les membres de la communauté. Les premiers coworkers ne cherchent pas immédiatement à devenir membres permanents d’une communauté, ils sont souvent des freelances très attachés à leur indépendance. Ils cherchent surtout un moyen de sortir de leur isolement et de communiquer davantage. La proximité ou la facilité du transport leur importe assez peu. Toutefois, sur le long terme, les coworkers établis n’ont plus à être convaincus des bénéfices du coworking, tels que rencontrer de nouvelles personnes, lancer de nouveaux projets ou trouver assistance. La pertinence de la localisation redevient alors un atout majeur.
Créateurs-membres
Beaucoup de créateurs d’espaces de coworking continuent de travailler sur d’autres projets. Ils ont souvent commencé à gérer un espace simplement pour réduire leur isolement en même temps que leur loyer.
Par exemple, les fondateurs d’Office Nomads, font appel à un employé, en charge de gérer l’espace, ce qui leur permet de travailler sur d’autres projets et de continuer à se considérer comme des membres à part entière (ce qui est également ont bon moyen de rester proche des besoins des autres membres).
Abonnements sans option locative
Jean-Yves Huwart du Hub de Bruxelles a signalé que beaucoup de membres recherchent un simple accès à la communauté, sans nécessairement avoir besoin d’une place de bureau. Ce qui intéresse ces membres, c’est surtout de prendre part aux évènements et à la vie de la communauté.
Au Indy Hall de Philadelphie, environ un membre sur quatre n’utilise pas de bureau. C’est pourquoi, un abonnement sans accès à un poste de travail peut être une option intéressante à mettre en place et particuliers lorsque la communauté est déjà bien établie. Ce genre d’abonnement permet aussi de rester en contact avec des anciens membres ou des futurs coworkers.
Ateliers et services spécifiques
De nombreux espaces proposent des ateliers qui peuvent être organisés sans générer pour cela des coûts supplémentaires mais qui permettent d’attirer de nouveaux membres et de renforcer les liens entre les membres. Ils sont également un bon moyen de se faire connaitre auprès d’organisations externes. Lorsque les espaces sont spécialisés dans un domaine d’activité, il est possible de proposer des services plus orientés et donc mieux adaptés à certains. New York, Paragraph et Brooklyn Writers Space, deux espaces dédiés aux écrivains et aux journalistes disposent de salles silencieuses qui ne permettent pas la communication entre les membres. Certes, cela réduit le nombre de personnes potentiellement intéressées mais renforce l’offre sur un domaine particulier.
Evènements
Les évènements sont une source fréquente de revenus complémentaires pour les espaces de coworking. Il peut s’agir d’évènements payants organisés par les gérants ou les membres de l’espace. Ces évènements ont souvent lieu le soir, lorsque les coworkers sont partis. Au delà des revenus générés par ces activités, les évènements peuvent être un moyen supplémentaire de trouver de nouveaux membres.
Sponsoring
Certains espaces peuvent augmenter leurs revenus grâce au sponsoring. Le sponsoring peut prendre une forme publicitaire (sans aller jusqu’à distribuer des flyers aux coworkers …) mais bien souvent, les sponsors cherchent avant tout à rester au courant des nouvelles idées qui naissent dans ces espaces afin de pouvoir s’associer ou s’inspirer.
C’est le cas par exemple de TechHub à Londres ou New Work City, soutenus par Google et Pearson publishers.
Partenariats publics
Certaines villes ont des difficultés à remplir leur bâtiments vides dans les anciennes zones industrielles. Or, les espaces de coworking ont un impact très positif sur le tissu d’entreprises, sur l’emploi et sur la revalorisation de locaux. C’est pourquoi, les institutions publiques, à la recherche de structures permettant de revaloriser le tissu urbain peuvent s’associer et soutenir les espaces de coworking. Ces partenariats peuvent prendre la forme d’un loyer plus avantageux dans des locaux publics ou d’échange de services contre mise à disposition d’un espace. C’est le cas par exemple de Gangplank en Arizona qui ne paie pas de loyer en argent mais qui, en échange, met une partie de ces ressources humaines au service des institutions publiques.
Don et contributions volontaires
Les espaces n’ayant pas vocation à générer des profits peuvent trouver d’autres sources de revenus. Ils doivent généralement respecter certains critères en terme de choix de structure et de moyens d’actions mais peuvent alors recevoir des dons afin de générer suffisamment de revenus pour couvrir les frais. C’est le cas à Austin où Space12 est un espace géré par une église et qui vit uniquement de dons…
Hey ! Je suis tombé dessus ce matin, merci pour la traduction, je suis presque plus doué en jap qu’en anglais.
Finalement, l’article est très bien pensé et permet de mettre les grandes lignes sur son business model. A faire tourner au près des créateurs d’espace.
Je rajouterai tout de même que la location d’un espace de formation et/ou de réunion peut faire augmenter son C.A. Qu’en pensez vous ?
Tout à fait d’accord Naim, mais l’article met l’accent sur les moyens moins directement liés à l’exploitation du lieu. Mais il est clair que c’est l’une des solutions intéressantes.